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Emmanuel DERRIEN : l’IA générative pour améliorer la productivité

17/04/2024

Ingénieur dans le digital depuis 20 ans, conférencier et formateur en intelligence artificielle, il a conçu une solution de suivi de la stratégie d’entreprise, boostée par l’IA : « Enjoy your business ».

Autrefois réservée à des applications spécifiques et coûteuses, l'intelligence artificielle a connu un tournant décisif avec l'arrivée de l'IA générative. Désormais plus accessible et polyvalente, cette technologie ouvre de nouvelles perspectives. Poussé par sa curiosité, Emmanuel Derrien a exploré cette nouvelle vague et partage avec nous son optimisme.

Comment l’IA générative contribue-t-elle à la transformation du secteur agricole ?

L'intelligence artificielle générative (IAG) est une branche fascinante de l’IA qui ouvre des possibilités presque infinies en termes de création et d’interaction. Contrairement à l'IA "classique", qui peut être intégrée dans des appareils ou des systèmes sans qu'on en ait directement conscience, l'IA générative travaille à créer du contenu : texte, images, musique, en réponse à nos sollicitations.
Dans le secteur agricole, elle permet d'analyser des quantités massives de données provenant de capteurs variés, qu'il s'agisse de la météo, de la qualité du sol ou même de l'état de santé des cultures et du bétail, transformant les données brutes en informations exploitables.

Les agriculteurs peuvent alors optimiser leurs pratiques pour une production plus efficace et durable. L'IAG constitue à la fois une continuité et une bascule pour l'agriculture. Les agriculteurs sont déjà engagés dans la modernisation de leurs équipements et la collecte de données diverses. Cependant, l'IA change les règles du jeu en facilitant l'analyse de données. Auparavant, il fallait plusieurs humains pendant plusieurs jours pour comprendre les données. Désormais, l'IAG permet d'avoir des analyses approfondies pour prendre de meilleures décisions, offrant peut-être aussi plus de services et une capacité de réactivité plus pertinente.

L'IAG peut-elle aider à relever les défis de l'agriculture en matière de développement durable ?

Je le crois très fortement. L'IA analyse les données pour favoriser des pratiques plus respectueuses de l'environnement. Bien que l'intégration de l'IA dans les entreprises nécessite un investissement initial important, elle peut conduire à des économies significatives à moyen et long terme, grâce à une efficacité opérationnelle accrue, une réduction des pertes et une amélioration de la qualité de la production.
L'IAG peut contribuer à la productivité en optimisant l'utilisation des intrants, de l'eau ou encore de l’énergie comme l’électricité. Elle permet également d'optimiser les flux, les tâches et les activités, en aidant à planifier les interventions au bon moment et au bon endroit, évitant par exemple des allers-retours inutiles en tracteur.

Tout le monde n’est pas omniscient. L'IAG peut servir de guide pour les néoruraux en leur fournissant des analyses et des recommandations basées sur une multitude de données, les aidant ainsi à prendre des décisions éclairées et accélérer leur reconversion dans l’agriculture. L’IAG peut aussi nous apprendre beaucoup sur notre domaine d’expertise et faire de nous des « humains augmentés » !

Face à l'IAG, ne risque-t-on pas de perdre certaines compétences humaines ?

Il existe un risque réel de perte de compétences humaines si nous devenons trop dépendants de l'IA sans chercher à comprendre son fonctionnement ou à maintenir nos compétences de base. Cependant, utilisée judicieusement, l'IAG peut aussi être un levier pour développer de nouvelles compétences, en nous libérant des tâches moins valorisantes pour nous concentrer sur des activités à plus forte valeur ajoutée. C’est ma conviction. De 2000 à 2010, il y a eu une phase d'augmentation de la productivité grâce à la bureautique moderne, Internet, la messagerie. Depuis 2011 à l’inverse, les outils génèrent plus de process et donc plus de tâches à effectuer par les humains. Aujourd'hui, certains passent 3 ou 4 h par jour sur leurs emails, alors qu'on sait que 92 % des emails qu'on reçoit sont secondaires ! L’IA peut agir comme un coach ou un assistant, aidant les utilisateurs à trier leurs mails, déterminer leurs priorités et à se concentrer sur les tâches les plus importantes, sur des analyses plus complexes et sur le conseil par exemple. C'est complètement différent des logiciels qu'on connait depuis maintenant 40 ans et très enthousiasmant ! L’IA peut nous reconnecter à notre boulot d’humain : aider les autres

 

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